Radio France fête le livre : nous y étions !

Du 24 au 26 novembre 2017, la « Maison ronde » met à l’honneur la littérature pour la sixième année consécutive : 200 auteurs en signature, des débats, des rencontres, des concerts mais aussi une occasion unique pour les scolaires : rencontrer l’invité d’honneur de cette édition, Dany Laferrière, écrivain haïtien et membre de l’Académie Française depuis 2015.

Cette occasion, nous l’avons donc saisie : le vendredi 24 novembre, la classe de 1ère STI2D2, accompagnée de leur professeur de Mathématiques Madame Fichera et de leur professeur de français Madame Vernon ont assisté à l’enregistrement de l’émission « La Librairie francophone », présentée par Emmanuel Khérad et diffusée sur les ondes de France Inter tous les samedis, de 15h à 16h.

Au cœur du studio 105, nous avons donc découvert les coulisses d’une émission avec ses aléas techniques, les multiples enregistrements nécessaires et les discussions animées des différents invités – le dessinateur de Bande-dessinées Joann Sfar, les auteurs tunisiens Ali Bêcheur et Yamen Manaï, le chanteur Henri Dès et le libraire Grégoire Courtois, tout cela rythmé par un morceau en live du groupe Lo’Jo.
L’émission finie, nous sommes restés : « l’immortel » Dany Laferrière a consacré une heure aux 150 lycéens venus à sa rencontre. Une heure de conversation précieuse, malicieuse mais aussi sérieuse. Voici un petit florilège des réponses savoureuses de cet écrivain qui parle comme il écrit : infiniment bien !

  • « Vous ne voulez pas écrire car vous dites que tout a déjà été écrit ?! Ce n’est pas vrai ; cela n’a pas été écrit par vous. »
  • « Il ne faut pas assigner un rôle à la littérature. Elle est seulement une fenêtre qui permet de voir d’autres paysages. »
  • « La littérature n’a pas d’espace : un lecteur est simplement quelque part et suit quelqu’un qu’il ne connaît pas. »
  • « Quand on écrit, il faut s’adresser à tous et même essayer de faire rire les dictateurs car quand un dictateur rit, un prisonnier peut s’enfuir. »
  • « Je déteste l’ironie. Ce n’est pas un rire franc mais un humour caché et une porte fermée. »
  • « Pourquoi ‘‘dire ce que l’on pense’’ devrait toujours correspondre à dire quelque chose de négatif ? »
  • « On ne doit pas parler des livres : on doit les lire. »
  • « Dans mes œuvres, tous les détails sont vrais mais ce n’est pas vraiment ma vie. »
  • « Il ne faut jamais oublier la puissance des 26 lettres de l’alphabet, 26 petites lucioles. Grâce à elles, un être vivant se tait pour entendre parler un mort. »

Si vous voulez entendre cette émission que nous avons eu la chance de voir, tous à vos podcasts :
(écoutez bien, on parle du Corbusier !)
https://www.franceinter.fr/emission...

Et quelques petits souvenirs en images !

Article rédigé par Madame Vernon.